(Note : j’ai déménagé récemment dans un appartement plus spacieux avec ma chère et tendre, ce qui a pu influencer négativement le rythme de publication de billets sur mon blog. Je prépare de plus un autre billet un peu plus technique mais qui me prendra pas mal de temps. Je vous propose donc cette fois un billet un peu moins orienté technique pure et dure en attendant.)
Quoi qu’il arrive, il n’y a jamais rien de tel qu’avoir une bonne calculatrice sous la main.
Ces derniers temps, il se trouvait que j’avais besoin d’une calculatrice financière pour de multiples raisons. D’aucuns me diraient que j’aurais pu me contenter d’outils en ligne ou d’une application sur mon ordiphone. Mais je préfère de loin une vraie calculatrice à n’importe quel autre objet qui s’y substitue. Cela a donc été l’occasion (ou un prétexte, au choix) de commencer une petite et modeste collection de calculatrices HP, aussi bien récentes que « vintage ».
Pourquoi je préfère une vraie calculatrice
Entre l’apparition des premières calculatrices scientifiques de poche dans les années 1970 et maintenant, beaucoup de choses ont changé : notamment le fait que les ordinateurs et les smartphones soient accessibles à tout un chacun, ce qui n’était pas nécessairement le cas à l’époque des premières calculatrices.
Le PC et le smartphone sont des appareils très polyvalents et à quelques exceptions près, il n’y a rien que ces appareils ne sachent pas faire et qu’une calculatrice saurait faire. Ces deux types d’appareils ne sont néanmoins pas exempts de défauts, surtout lorsqu’on compte s’en servir comme calculatrice.
Tout d’abord, la calculatrice gagne sur la disponibilité : sur un PC, il faut attendre qu’il démarre, puis lancer l’application calculatrice pour avoir une calculatrice. Sur smartphone, il faut déverrouiller l’écran puis trouver l’application calculatrice parmi le capharnaüm d’« applis » déjà installés (de gré ou de force) sur le téléphone. Sur une calculatrice, il suffit juste d’appuyer sur le bouton « ON » ; elle est alors immédiatement disponible.
En termes d’alimentation électrique, une calculatrice requiert généralement entre une et quatre piles ; des piles bouton pour les plus petites ou des LR03 ou LR6 pour de puissantes scientifiques ou graphiques (bien que certaines graphiques actuelles comme la TI n-spire CX CAS ou la HP Prime ont des batteries rechargeables). Sauf exceptions, l’autonomie des piles se compte en général en mois (voire en années) avec une utilisation occasionnelle. On ne peut pas vraiment en dire autant pour un smartphone, bien que ce soit un appareil qui reste généralement allumé en permanence.
Ensuite, la calculatrice gagne sur l’aspect ergonomie également. Tout d’abord parce que je préfère largement un vrai clavier avec de vrais boutons et un vrai retour tactile lorsqu’on appuie dessus (d’où ma préférence pour un TypeMatrix en bépo ou un clavier mécanique).
De plus, une calculatrice n’a pas de distractions : il n’y a pas d’autres applications dessus qui seraient susceptibles d’afficher des notifications et on n’est pas tenté d’aller ouvrir une autre application juste après. Enfin, je peux être sûr qu’une calculatrice n’affichera jamais de publicités, ce qu’on ne peut pas vraiment dire de la majorité des applications gratuites calculatrice pour smartphone (du moins sur le Play Store de Google).
Privilégier une (bonne) calculatrice à un smartphone est parfois aussi une preuve de sérieux. Lors d’une réunion un tant soit peu formelle (par exemple un entretien avec un conseiller bancaire, un rendez-vous pour obtenir un prêt immobilier ou n’importe quelle autre situation de négociation), il faut pouvoir se battre à armes égales avec son interlocuteur. Dans ces situations, je me suis toujours surpris à utiliser une calculatrice à un moment donné de la conversation. Or j’ai horreur de sortir mon smartphone dans ce genre de situations et j’ai le sentiment que j’aurais été plus crédible si, à la place, je sortais une vraie calculatrice (sans exagérer tout de même : je doute que mon conseiller bancaire m’accorderait des faveurs particulières s’il me voit poser une HP 12c vintage sur le bureau, mais je me trompe peut-être !).
De même, j’ai vu nombre de conseillers bancaires ou d’autres personnes avec des métiers similaires avoir sur leur bureau, à côté de leur PC, une calculatrice « quatre opérations » comme on en trouve partout dans le commerce et s’en servir pour des opérations simples.
La calculatrice est un objet qui ne fait qu’une seule chose mais qui la fait bien. Ce n’est peut-être plus une machine aussi indispensable qu’avant, mais elle reste un compagnon de bureau utile.
Pourquoi je préfère une calculatrice en notation polonaise inversée
Mais je n’ai pas encore parlé de la raison principale qui m’a amenée à privilégier les calculatrices Hewlett-Packard.
Il faut savoir que sur la plupart de ces machines passés ou actuelles fabriquées par HP, on saisit les calculs en notation dite « polonaise inverse » ou « postfixe ».
Imaginons qu’on souhaite calculer 7 × 191. En notation classique (dite « infixe »), on saisit la première opérande, 7, puis l’opération, « × », puis la seconde opérande, 191, et on appuie sur « = » pour le résultat. En notation polonaise inverse, on saisit la première opérande, puis on frappe ENTER (ou INPUT sur certaines machines), puis on saisit la seconde opérande avant d’appuyer sur « × » et obtenir immédiatement le résultat. En effet, dans cette notation, notre calcul s’écrit « 7 191 × ».
À première vue, l’intérêt de cette notation ne saute pas immédiatement aux yeux. Mais c’est en faisant des calculs plus compliqués que cette notation se révèle être intéressante : il n’y a en effet pas besoin de parenthèses.
Il n’y a pas besoin non plus de la notion de priorité entre opérateurs : l’ordre dans laquelle on écrit les opérateurs en notation postfixe correspond en effet à l’ordre dans lequel on évaluerait l’expression : par exemple, d’une part, l’expression (7 × 191) + 42 donne, en notation polonaise inverse, 7 191 × 42 + ; d’autre part, l’expression 7 × (191 + 42) se note 7 191 42 + ×. Comme la multiplication est commutative (i.e. a × b = b × a), cette expression se note aussi 191 42 + 7 ×.
Ainsi, avec un peu d’entraînement, les calculs sont plus rapides à saisir (et pour ceux que ça intéresse, vous pourrez trouver de nombreux autres exemples de notation polonaise inverse pour vous faire une idée). Ce type de calculatrices exige en effet de l’utilisateur un peu de gymnastique mentale, découlant de la nécessaire conversion entre notations infixe et postfixe. Une calculatrice en notation polonaise inverse n’est donc pas un substitut pour un cerveau, mais simplement une extension de celui-ci.
L’état actuel de ma collection de calculatrices HP
Je vous propose maintenant un petit tour d’horizon de mes quelques machines Hewlett-Packard actuellement en ma possession, dans l’ordre d’acquisition.
HP 50g
Lorsque j’étais en prépa, j’avais un jour surpris ma professeure de chimie utiliser une HP 28S pendant un TP. Comme elle avait remarqué que j’avais l’air intrigué par sa calculatrice, elle m’a expliqué que sa machine, qui datait de l’époque où elle était elle-même étudiante, fonctionne en notation polonaise inverse.
Ma curiosité ainsi titillée, j’ai utilisé pendant un court moment
l’application Free42 sur Palm OS (et que je garde toujours sur mon
propre ordiphone pour épater la charmante compagnie juste au cas où).
Mais après un peu de réflexion, j’avais pris la décision de passer
définitivement à une vraie machine en notation polonaise inverse pour mes
concours et l’école d’ingénieurs. Ma machine de choix d’alors était donc une
HP 50g.
Cette machine était donc ma première (et pendant longtemps, ma seule) calculatrice HP. Il s’agit d’une calculatrice scientifique graphique avec calcul formel. À l’intérieur, on y trouve un cœur ARMv4T qui émule un processeur Saturn, processeur qui équipait de nombreuses calculatrices de la fin des années 1980 et du début des années 1990 (séries Pioneer, Clamshell et Charlemagne). Par conséquent, cela la rend compatible avec des programmes de son aînée la HP 48g.
Le clavier a un petit retour tactile satisfaisant par rapport à une Casio ou une TI, mais celui-ci n’est pas aussi jouissif à l’usage comparé à des modèles plus anciens. L’autonomie des piles laisse également un peu à désirer par moments : cette calculatrice bouffe quatre piles LR03 en quelques mois d’usage intensif. L’avertissement « piles faibles » arrive assez vite, si bien qu’un jeu de piles neuves dans mon sac n’était pas un luxe ; ceci afin de se prémunir d’une « panne sèche » pendant un devoir surveillé ou une colle.
HP a cessé la production de ce modèle en 2015. Il n’y a à vrai dire pas de vrai remplaçant. La HP Prime s’y rapproche, mais malgré plusieurs mises à jour de firmware, elle a encore du chemin à faire pour reprendre le flambeau de la 50g du fait de fonctionnalités manquantes par rapport à celle-ci.
HP 17B II
Ma première machine purement financière achetée d’occasion, ce qu’on peut constater par quelques petites subtilités à l’usage (du moins, en mode polonaise inverse) par rapport à des modèles scientifiques.
Ce modèle a été introduit en 1990 par HP ; mon exemplaire a été fabriqué en Indonésie en 1996 d’après le numéro de série.
Je trouve le clavier absolument fabuleux et très agréable à l’usage. Il ne m’est encore jamais arrivé d’appuyer sur une touche sans que le logiciel n’enregistre la frappe. Je ne possède pas (encore) d’autres machines de la même série (Pioneer), mais je suis prêt à parier que le ressenti est à peu près identique sur les autres Pioneer. Le clavier est la seule raison pour laquelle je préfère ce modèle à la HP 17bII+, qui est sa version réactualisée.
Elle n’est pas programmable mais comporte un solveur d’équations qui peut être utilisé comme langage de programmation, lequel devient Turing-complet avec un peu d’habileté et en utilisant des fonctions non documentées.
HP 17bII+
J’ai acheté cette machine d’occasion également à peu près au même moment que la HP 17B II parce que j’étais curieux de voir comment HP avait actualisé cette calculatrice financière. Et ils ne s’en sont pas trop mal sortis.
Les fonctions sont quasiment identiques (si bien que les modes d’emploi sont quasiment interchangeables entre les deux modèles, à quelques petites choses près). Le firmware de la 17bII+ semble toutefois avoir été réécrit ex nihilo (au lieu de faire tourner celui du 17B II dans un émulateur Saturn). Il y a donc quelques petites différences au niveau logiciel entre les deux machines.
Je ferai une comparaison plus en détail entre les deux modèles dans un autre billet. Quoi qu’il en soit, je résumerai en disant que les différences les plus notables sont :
- le clavier, bien meilleur sur l’ancien modèle ;
- l’afficheur LCD, bien meilleur sur le nouveau modèle (celui de l’ancien reste néanmoins très correct dans la plupart des situations et des éclairages) ;
- le nouveau modèle ajoute une conversion de devises inspirée de la 19B ;
- enfin, le nouveau modèle embarque 32 ko de mémoire contre 8 ko sur l’ancien.
Il y a en fait deux versions du HP 17bII+ : un premier qui avait été introduit en 2003 et un autre qui a été lancé en 2011. C’est le modèle le plus récent que je vous montre ici.
Force est de constater que HP a maintenu toutes les fonctionnalités de la HP 17B II : en particulier, il est toujours possible d’imprimer par infrarouge sur une imprimante thermique compatible (modèle HP 82240A ou 82240B) bien que Hewlett-Packard ne semble plus commercialiser lesdites imprimantes.
HP 35s
Cadeau d’anniversaire de ma chère et tendre et donc quasiment neuve, il s’agit d’un des deux modèles scientifiques encore commercialisés par HP qui prennent en charge la notation polonaise inverse (l’autre étant la HP Prime). Elle trône en ce moment surtout sur mon bureau au boulot, où elle m’a déjà beaucoup rendue service.
HP aurait introduit ce modèle à l’occasion du 35e anniversaire de sa toute première calculatrice scientifique, la HP 35. L’esthétique « old school » de ce modèle a en effet tout d’un hommage à cette dernière.
Il s’agit d’une calculatrice scientifique programmable avec un afficheur alphanumérique matriciel sur deux lignes. En mode polonaise inverse, celui-ci affiche les registres Y et X, ce qui est très agréable lors de calculs un peu complexes.
J’aime beaucoup le clavier sur celui-ci, même si parfois il arrive que j’aie le « clic » et le retour tactile de la touche mais que l’électronique n’enregistre pas la frappe. Il convient donc de regarder l’afficheur de la calculatrice pendant qu’on l’utilise. J’ai constaté ce problème de temps à autres sur d’autres machines récentes de HP comme la 17bII+ (cf. supra). Le ressenti de chaque touche est un peu inégal (certaines demandent un peu plus de force avant leur activation que d’autres), mais c’est peut-être une question de rodage.
La fonction que j’utilise le plus est la conversion de nombres entre bases 10 et 16. La façon dont cette fonction a été mise en œuvre sur cette HP demande un petit peu d’adaptation : peu importe la base d’affichage, sélectionnable avec les commandes DEC, HEX, BIN ou OCT, tous les nombres saisis sont réputés être en base 10. Pour saisir un nombre dans une base différente, il faut suivre le nombre en question du suffixe adéquat parmi « b », « h » ou « o » avant de le pousser sur la pile.
HP 19B
La HP 19B a été introduite en 1987, en même temps que la HP 17B (qui précède de quelques années la HP 17B II).
C’est un peu le vilain petit canard de ma collection, parce que c’est la seule machine « vintage » qui ne prenne pas en charge la notation polonaise inverse ! Ce « défaut » a heureusement été corrigé dans le modèle 19B II ; de même, la 17B II est une 17B avec la possibilité de passer en notation postfixe.
C’est une calculatrice financière de la série « Clamshell ». Cette série semble être une série un peu « maudite » pour plusieurs raisons. Premièrement, le compartiment à piles est fermé à l’aide d’un élément en plastique qui fait également office de contacts pour les piles. Cette porte est le point faible de la machine, si bien qu’on trouve de nombreux Clamshells avec une porte cassée. Les palliatifs existent et prennent généralement la forme d’un bout de ruban adhésif, ce qui n’est guère esthétique.
Deuxièmement, à l’instar des Pioneer, ces machines sont fermées non pas à l’aide de vis, mais à l’aide de plots de plastique chauffés pour former des sortes de rivets. Ces rivets ont souvent tendance à casser, ce qui entraîne un mauvais maintien des deux parties de la coque, entraînant lui-même des dysfonctionnements allant du non-fonctionnement d’une ou plusieurs touches à une panne totale de la calculatrice. Du fait de cette méthode d’assemblage, ouvrir une Clamshell est nécessairement une opération destructrice…
Cela dit, même si elle est plutôt encombrante aussi bien sur un bureau que dans une main (elle aurait été parfaite si elle faisait cinq à dix millimètres de largeur en moins), le clavier alphabétique de la partie gauche est très pratique pour saisir ses formules dans le solveur. L’écran LCD affiche trois lignes et une ligne de menu en permanence, ce qui représente un confort indéniable là aussi. En outre, nul besoin d’étui protecteur, et une fois fermée, cette calculatrice sait se faire classe et discrète.
La course des touches des deux claviers est très réduite et j’aurais préféré un toucher plus dur et un retour tactile et audible prononcé, comme sur la 17B II ou sur la 35s. Mais on s’y habitue…
Imprimante HP 82240A
L’idée d’acheter d’occasion une imprimante thermique « vintage » pour accompagner une HP 17B II peut paraître saugrenue, mais ce n’est pas plus absurde que les myriades de calculatrices-imprimantes en notation infixe qui s’écoulent encore de nos jours. Surtout que dans le cas de calculs qu’on serait amenés à faire avec une calculatrice financière, il est bien pratique de pouvoir comparer différents scénarios (et notamment différents tableaux d’amortissements de prêts) sans avoir à refaire les calculs à chaque fois. Cette imprimante n’a donc rien d’un gadget.
Cette imprimante thermique date de 1989, et le rouleau de papier thermique qui est chargé dedans est toute aussi « vintage ». Heureusement, le format de papier thermique utilisé est relativement standard (il s’agit de rouleaux de largeur 57 mm) et se trouve facilement dans des magasins de fournitures de bureau orientés entreprise.
Elle est compatible avec toutes mes calculatrices à l’exception de la 35s. Je n’ai pas testé avec ma 50g, mais il semblerait que les options d’impression sont un peu cachés.
Conclusion
Mon objectif initial n’était donc pas réellement de me constituer une collection pour la simple collectionite. Il s’agissait simplement d’un concours de circonstances, de curiosité puis d’une prédilection pour les calculatrices HP qui ont fait que j’ai amassé quelques calculatrices Hewlett-Packard en quelques semaines.
Cela dit, si je me lance dans une collection un peu plus poussée (ce que je ne serai pas le premier à faire), il convient de me fixer un objectif raisonnable. Par exemple, l’objectif de posséder une machine représentative de chaque série est un compromis raisonnable.
Pendant ce temps, je suis tout particulièrement satisfait de ma HP 17B II (et ma HP 35s est devenue ma seconde machine de prédilection). Je ferai sûrement encore un billet ou deux à ce sujet.
Commentaires
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zypos
En matière de calculatrice financière HP à tjrs été une référence. Pour ma part j'ai longtemps utilisé la HP LX100 sorte de mini PC intégrant un tableur (Lotus) et le solveur . J'aimerais trouver un équivalent à ce solveur qui permet de résoudre les équations complexe comme par exemple un TAEG .
Yo
Bel article. Manque ma petite hp48g :'( ! Qui fonctionne toujours !
megagolgoth
J'ai toujours ma HP40g, qui fonctionne. Elle est lente, mais elle a un mode qui permet de saisir tel qu'on l'écrirait, y compris pour les intégrales. Ce mode permet aussi de résoudre des équations. La calculatrice par contre est lente. Les Ti89 était bien plus rapide, mais aussi plus onéreuse.
Akwa
Entièrement d'accord : rien ne vaut une vrai calculatrice, et en tant qu'ing dev, je m'en sers beaucoup. En l’occurrence, c'est la HP 32S II qui a ma préférence. La 35S est pas mal, mais pas aussi pratique. Même pour les conversions dec-bin-hex, la 32S II est mieux. Il est tellement dommage de voir le niveau de qualité et d'ergonomie qu'on avait atteint dans les années 80 et 90... Et de voir à quel point la qualité (matérielle comme intellectuelle) a terriblement chuté depuis...
★ x0r
Oui, c’est dommage que HP ne les fabrique plus comme avant, mais les plus terribles sont les machines que HP a sorti pendant la première moitié des années 2000 (et je dirais que la série noire commence avec la HP-38G). Je pense tout particulièrement à la HP-12C Platinum, qui est une catastrophe d’un point de vue de la qualité de construction et qui fait amèrement regretter les 12C fabriquées dans les années 1980… Je pourrais éventuellement en parler dans des billets futurs.
Mais je suis plutôt content que HP n’ait pas fait n’importe quoi avec la 35S. Évidemment, il reste des bugs (le fameux « cosine bug » par exemple, cf. http://www.finetune.co.jp/~lyuka/technote/trig/tan-hp35s.html) et ça se voit que ça a été conçu par des gens qui n’ont pas forcément eu une HP entre les mains pendant des décennies, mais ça reste beaucoup mieux qu’avant. HP semble à nouveau concevoir ses calculatrices avec le sérieux que cela mérite. Je n’ai pas encore testé la Prime (je sais qu’il y a un émulateur, mais rien ne vaut la vraie machine), mais cela ne saurait tarder.
L’ergonomie de la conversion de bases de la HP-35S est le seul vrai défaut que je lui reproche. Pour le moment il me sert au bureau aussi, mais je garde aussi une HP-48SX sous le coude au cas où elle me ferait défaut. Sur la 48SX, le clavier est redéfinissable : ainsi, le clavier « USER » que j’ai fait me permet de saisir les nombres hexadécimaux avec le symbole # et les chiffres de A à F en accès direct, ce qui fait gagner un temps fou sur la conversion de bases ! Enfin, j’ai aussi eu besoin de faire du calcul matriciel récemment, ce que la 35S ne sait malheureusement pas faire.
Cela dit, il existe des clones matériels faits par des hobbyistes, comme ceux de SwissMicros qui ont l’air plutôt intéressants et semblent avoir fait leurs preuves depuis quelques années. Outre des clones de tous les modèles « Voyager » (HP-10C, 11C, 12C, 15C, 16C), ils ont aussi tenté une réinterprétation de la HP-41C en mode paysage. Cerise sur le gâteau : ils sont en train de préparer un clone de la mythique HP-42S qui a l’air très prometteur et dont je recevrai prochainement un des exemplaires « bêta »…
Alain OMER
Bonjour, J'ai une HP 12 C achetée il y a plusieurs dizaines d'années et qui fonctionne toujours parfaitement, pour mon plus grand bonheur. J'ai également une HP 17 B II achetée il y a plus de 20 ans mais qui malheureusement est depuis peu en panne, certaines touches ne fonctionnent plus. Peut-on réparer ce genre d'instruments ? Connaissez vous un réparateur sur PARIS ou en IDF ? D'avance merci, Cordialement, A. OMER
★ x0r
Il y a un défaut assez récurrent sur la HP-17BII et les autres modèles de la série « Pioneer » (comme les 10B, 20S, 27S, 32S, 42S…) : les contacts du clavier sont pressés contre des contacts sur la carte mère à l’aide d’un bout de mousse qui se situe à peu près entre le bas de l’afficheur et la première rangée de touches. Au fil des années, ce bout de mousse perd de son élasticité, ce qui rend le contact de moins en moins fiable. Le symptôme est ce que vous décrivez : certaines touches finissent par ne plus fonctionner.
Pour vérifier si c’est bien cela, posez votre pouce sur cette partie du boîtier (horizontalement, de sorte à bien couvrir toute la largeur de la machine) et pressez (avec modération). Si vous retrouvez l’usage des touches qui ne fonctionnaient plus, c’est que votre calculatrice souffre de ce problème précis.
Dès lors, la bonne nouvelle, c’est que c’est possible de le réparer ; la mauvaise, c’est que le boîtier de ces calculatrices est particulièrement difficile à ouvrir, d’autant plus si on veut y arriver sans dégât. Il y a plusieurs méthodes, toutes plus ou moins risquées et/ou destructrices.
De mon côté, j’avais eu le souci sur une de mes pièces de collection ; mais après plusieurs mois, le problème avait disparu. J’avais conservé la calculatrice sur mon bureau, dans sa sacoche, mais en veillant à ne rien poser dessus. Peut-être que cela peut aider dans votre cas.
J’ai trouvé cette vidéo, en anglais, qui explique comment résoudre ce problème soi-même : https://www.youtube.com/watch?v=G8wS95wK4bI . Cela dit, je souligne encore une fois que réparer cela est assez risqué.
Je ne connais hélas pas d’adresse où on pourrait faire réparer cela. Peut-être que d’autres passionnés pourraient se manifester ici ?
En revanche, la HP-12C et ses consœurs de la série Voyager n’ont pas ce problème, puisqu’elles sont assemblées différemment. Cette série-là est vraiment remarquable.
Alain OMER
Bonjour, Merci de votre réponse. Les touches qui ne fonctionnent pas sont dans la colonne de droite (<=) (/) (x) (-) et (+), les plus utilisées probablement. Et effectivement, en appuyant sur le boîtier comme vous me le conseillez, on arrive à les faire un peu fonctionner. La méthode de la vidéo, consistant à ouvrir la calculatrice comme une huître, m'a horrifié ! Quant à trouver un spécialiste pour une réparation, c'est sans doute mission impossible... J'ai utilisé cette machine à longueur de journée pendant des années, il me faut bien admettre qu'elle a fait son temps et a été largement amortie. Ma vieille HP12 C va donc reprendre du service, mais comme je suis maintenant à la retraite, elle ne se fatiguera pas beaucoup. Et j'ai aussi une antique Casio fx-180Pv Program FX et sa notice, achetée il y a au moins 30 ans, qui fonctionne parfaitement et que j'utilise quotidiennement... A tout hasard je vous signale que j'ai au fond d'un tiroir : Une calculatrice programmable Casio Fx-795 P et sa notice, piles à changer Un Digital diary Casio SF-3300 ER 32KB, piles à changer Un manuel d'applications financières HP-37 E/HP-38 E Un manuel d'utilisation et guide de programmation HP-38 E/38 C Un manuel d'utilisation HP-37 E Cordialement, A. OMER
Sid
Bonjour, Comme étudiant j'ai commencé avec des Texas Instrument pour évoluer vers les HP type 12c. Au cours de ma vie professionnelle j'ai fait une infidélité à HP en achetant un Casio financière qui m'a lâché au bout de 2 ans et dont la précision n'était pas le fort. Vite en 1990 j'ai fait l'acquisition d'une HP 17 B II qui ne me quitte plus depuis 29 ans. Elle fonctionne tous les jours au bureau. Même les inscriptions sur le clavier restent parfaitement lisibles. Mes collègues plus jeunes sourient de ce côté old school.
François
bonsoir,
Je viens de changer la pile de ma hp 12c platinium financial calculator et elle ne s'allume plus? Y a-t-il un processus particulier?
Merci Cordialement
MC LOISON
Bonjour, je suis aussi très attachée à ma calculatrice HP17BII (en fait je suis l'heureuse détentrice de 3 d'entre elles par mon ancien boulot) et j'ai passé une partie de ma nuit à tenter de les ressusciter. Avec de la ténacité et de l'observation, j'ai réussi à en sauver deux et je me dis qu'avec un peu de patience, je ressusciterai la 3ème. Votre page sur les calculatrices vintage m'a inspirée et motivée dans mon mouvement de restauration.Ca fait plaisir de voir que nous sommes pas les seuls à tomber en amour de nos calculatrices ;-) J'ai compris notamment que je n'aurais pas dû les malmener en les jetant dans un tiroir assez profond bourré d'autres fournitures dont certaines bien lourdes. Au final la solution pour l'un d'entre elles a été un simple élastique voir lien ci dessous. Encore merci et bonne année à vous Citation & lien : "Ma calculatrice HP 48SX ne s’allumait plus, et quand elle s’allumait (pour des raisons obscures) les touches d’opérations +,-,x, … ne marchaient pas ce qui est un problème pour une calculette. Je viens enfin de trouver un moyen de fixer ça grâce à cette video : hp 48gx quick fix – vidéo https://youtu.be/_Jcwjtryf4Y
araxie
Bonjour. J'ai une calculatrice ancienne en très bon état hp-21 qui date de 1977 ; certaines touches du clavier (dans le pavé numériques) ne répondent pas, restent muettes à l'affichage. Quelqu'un peut-il m'aider à résoudre le problème ? Merci beaucoup !
Didier
Je suis fidèle à ma HP 33s malgré sa minuscule virgule (je l'utilise plutôt avec 4 décimales) et j'ai la nostalgie de la HP 28s qui m'a été volée et qui est la meilleure calculatrice que j'aie jamais utilisée.
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